PRESSE

« Les femmes et l’art technologique », Claire Gacongne, Revue Lunes n° 10, janv. 2000

Centre – Lumière – Bleu   Le visiteur commence par pénétrer dans une pièce sombre, sur le mur de laquelle une peinture lumineuse et pixélisée est projetée. Elle représente un espace bleu, sans limites tangibles, dans lequel se superposent et se détachent des nuées blanches. Puis il met un capteur, et à partir de ce moment-là, dès qu’il se déplace dans l’espace public, il se déplace aussi dans l’espace virtuel projeté. Le spect-« acteur » évolue dans les différentes couches de la peinture de Sophie Lavaud. À un moment donné, lorsqu’il s’approche d’une forme libre, en spirale, il déclenche un événement sonore et visuel...

« De la peinture au virtuel ou l’art du voyage initiatique », Fred Forest (version courte)

Article publié dans la Revue Epiphaneia n°2, avril 1997. La trajectoire de Sophie LAVAUD la mène aujourd’hui à occuper une place particulière dans l’histoire de la peinture française des années soixante jusqu’à nos jours. Après avoir travaillé, sur des toiles de facture abstraite, le corps en mouvement, sa quête réside dans la gageure de saisir le moment d’instabilité, imprévisible, où une chose en devient une autre: l’instant de bascule et de passage, dans lequel la vigilance trompée de nos sens fixe une image, alors que ce qui doit être capté pour Sophie LAVAUD – si ténue soit-elle – c’est l’essence même...

Annick Bureaud Catalogue de l’exposition « Art virtuel. Créations interactives et multisensorielles », Beaux Arts Magazine, déc. 1998, p.16.

« Les peintres travaillent une matière solide et palpable qui s’étale en couches sur la toile. Vibrante, cette matière reste imperméable: nous ne pouvons pénétrer le tableau. Ouvrir cet espace a été la quête d’un certain nombre d’artistes du XXème siècle comme Kandinski, Moholy-Nagy, Schöffer… Centre-Lumière-Bleu de Sophie Lavaud explore cette possibilité qu’offrent les technologies numériques. L’origine de cette installation de réalité virtuelle est un tableau de l’artiste. Cette oeuvre a été numérisée, puis restructurée en 6 strates dont l’architecture correspond à un hexagramme du Yi-King. Muni d’un capteur, le public se déplace dans l’espace physique et, simultanément, dans l’espace virtuel...

POPPER Frank, From Technological to Virtual Art, the MIT Press, Cambridge, Massachussetts, 2007, pp. 225 – 230.

Reciprocal aesthetic propositions for interactive digital installations of a spiritual nature are at the heart of Sophie Lavaud’s realizations. Her approach fits into a changing path which has led her from painting to interactive digital creation, from the completeness of a painting to the infinity of directions and view points on the virtual Web, from solidity to fluidity. She incessantly prompts us to redefine our position between the meditative contemplation of appearances and the action on the image and on ourselves. She is not interested in things for their look, their external aspect as described by Western cultures, but in...