Vient de paraître aux PUSE (Publications Universitaires de Saint-Etienne), un ouvrage collectif (éditeurs : Alexandra Saemmer et Sophie Lavaud) qui a pour titre Les Frontières de l’oeuvre numérique. 3ème ouvrage publié dans le cadre du séminaire E-Formes, il fait suite au colloque qui a eu lieu en décembre 2011 sur Les E-Formes face à l’éphémère technologique co-organisé par Monique Maza, Alexandra Saemmer et Sophie Lavaud. Dans le cadre de ses activités d’ATER (Attachée Temporaire d’Enseignement et de recherche) au département Arts Plastiques de l’université Jean Monnet de St-Etienne pendant trois années de 2008 à 2011, Sophie Lavaud s’est, en effet, fortement impliquée en tant qu’enseignante en arts numériques auprès des étudiants et en tant que chercheure au sein du laboratoire auquel elle était rattachée : le CIEREC, contribuant ainsi à la vitalité de la recherche en arts plastiques / arts numériques. Malgré cet engagement salué par l’ensemble de ses collègues, elle n’a paradoxalement pas été auditionnée sur le poste de MCF en arts plastiques / arts numériques offert en 2013 au concours dans ce même département Arts Plastiques de l’université Jean Monnet suite à ses divergences de vue avec la Présidente du Comité de sélection et ses pressions. Des pressions hélas d’un type trop courant dans ce genre d’exercice à l’intérieur de l’université Française auprès de gens trop prudents pour mettre en cause leur propre carrière en s’opposant aux instances de pouvoir.

Dans cet ouvrage collectif, troisième volume de la série E-Formes, est posée la question des frontières. Qu’est-ce qui « tourne autour » des œuvres numériques et quels sont les éléments conceptuels et techniques qui assurent leur existence ?

Première partie : Le parergon en secteur e-formes

Cette première partie est consacrée à l’analyse des spécificités en jeu dans le processus de création et de réception de ces œuvres ainsi que des dispositifs qui les fondent. La machine, son système d’exploitation, ses outils et programmes, les interfaces, l’écran, l’affichage jouent un rôle essentiel. Ces composants investis par des stratégies industrielles, aussi évolutives qu’instables, échappent parfois à toute maitrise prévisible de leurs effets sur les aspects de l’œuvre ou sa perception. Ces cadres labiles font-ils alors partie de l’œuvre, en constituent-ils des données fondamentales ou négligeables ?

Deuxième partie : Poétiques et esthétiques de l’obsolescence

Cette deuxième partie aborde la question de la nature de ces frontières qui bordent la création et la réception de l’œuvre d’art et de littérature numériques sous l’angle d’une sorte d’« éphémère technologique » qui interroge directement la dimension artistique. Les œuvres que l’on rêvait multiples, accessibles, infinies et pérennes se voient menacées d’obsolescence à très court terme. Faut-il quand même essayer d’assurer la pérennité de leurs manifestations sensibles ? Ou faut-il plutôt défendre l’idée que ces œuvres appartiennent au monde « virtuel » et relèvent de sa volatilité? Quelles sont donc les positions des artistes et des institutions sur ces questions de préservation. Essaient-ils de la repousser, de la limiter, ou l’inscrivent-ils au contraire au centre même de leur projet ?

Liste des auteurs (par ordre alphabétique) :

Jérôme Bodon-Clair, compositeur et auteur

Philippe Bootz, enseignant-chercheur et poète, Université Paris 8

Daniel Bouillot, enseignant-chercheur et artiste, Université de Savoie

Renée Bourassa, enseignant-chercheur et vidéaste, Université Laval

Evelyne Broudoux, enseignant-chercheur, CNAM

Edmond Couchot, enseignant-chercheur et artiste, Université Paris 8

Odile Farge, chercheur, Université Paris 8

Fred Forest, enseignant-chercheur et artiste, Université de Nice

Alexandre Gefen, enseignant-chercheur, CNRS-Université Paris 4

Anaïs Guilet, enseignant-chercheur, Université de Savoie

Lucile Haute, chercheur et artiste, Université de Valenciennes

Mihai Christian Ile, chercheur et artiste, Université Jean Monnet de Saint-Etienne

Sophie Lavaud-Forest, chercheur et artiste, Université Paris 1

Clémence Lonjon, chercheur et artiste, Université Jean Monnet de Saint-Etienne

Danièle Méaux, enseignant-chercheur, Université Jean Monnet de Saint-Etienne

Camille Paloque-Berges, enseignant-chercheur, CNAM

Laurent Pottier, enseignant-chercheur et compositeur, Université Jean Monnet de Saint-Etienne

Arnaud Regnauld, enseignant-chercheur, Université Paris 8

Isabelle Rieusset-Lemarié, enseignant-chercheur, Université Paris 1

Alexandra Saemmer, enseignant-chercheur et auteur, Université Paris 8

Cet ouvrage bénéficie d’une aide de l’ANR au titre du programme Investissements d’avenir (ANR-10LABX-80-01)

ISBN : 978-2-86272-680-9