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L’exposition de Julio Le Parc intitulée « Réels et Virtuels – 1958 – 2019 » qui a lieu du 20 septembre au 27 décembre 2019 au Centre des Arts d’Enghien Les Bains montre et démontre magistralement le parcours d’un artiste optique qui fait partie de ceux qui ont ouvert la voie aux recherches actuelles comme les miennes.
« Du pigment au pixel » c’est le nom donné à une partie dans le catalogue édité par le CDA à l’occasion de cette exposition. C’est aussi ma devise car c’est le parcours qui m’a menée de la peinture aux installations en Réalité Virtuelle.
L’exposition Julio Le Parc part de gouaches comme celle qui donne son nom à l’exposition « Réels et Virtuels » de 1958 et de tableaux peints pour aboutir à une pièce proposant une immersion dans un puits de lumière qui plonge vertigineusement le spectateur dans un monde de points colorés fixes dans lequel il peut se balader grâce à un casque de Réalité Virtuelle.
Le cœur de l’exposition est constituée d’animations digitales et d’œuvres cinétiques qui offrent au visiteur des expériences sensorielles participatives d’une richesse jubilatoire et sensible :
- la modification de la perception en fonction de la position spatiale du regardeur,
- sa mise en mouvement physique et psychique,
- son immersion au cœur de la matière et de son émanation énergétique que sont les reflets issus de l’action de la lumière et du mouvement.
Au fur et à mesure du parcours dans l’exposition, les tableaux s’animent, prennent vie. Les cercles tournent, les carrés clignotent, les couleurs glissent.
La traversée de son installation « Lumière en vibration » composée de 111 tulles suspendus comme autant de filtres diffusant, diffractant et démultipliant les ondes lumineuses émanant d’un cube central constitué de sortes de tubes tremblotants, aboutit pour le visiteur à une salle où il peut accéder via un casque de Réalité Virtuelle à l’univers onirique de Juan Le Parc, artiste invité par son père à exposer une de ses créations personnelles : « Le Temple de la viande ». Ainsi, loin de se contenter d’apporter sa compétence technique et son appropriation des technologies digitales aux « Alchimies Virtuelles » de son père, Juan Le Parc signe une œuvre originale à la fois inquiétante, déroutante et pleine de dérision.
Dans l’idée de prolonger et d’approfondir certaines pistes effleurées dans cette exposition, mon désir reste tenace de continuer à travailler et à creuser dans mon propre travail les questions plastiques de la forme comme « relation », de la forme comme une émergence de comportements d’auto-organisation de particules. Le mouvement comme une création d’énergie issue des interactions entre les éléments. Il ne s’agit plus seulement de mettre en mouvement mais de le laisser émerger. Cela se traduit concrètement par la réalisation d’animations infographiques non plus pré-calculées mais génératives sous la forme de programmes exécutables. Voir la vidéo de préfiguration de mon projet Emergilience :
https://www.youtube.com/watch?v=e7Uo3_fBtrY
Lien vers la vidéo du vernissage mise en ligne sur You Tube :