Vendredi 24 mai 2013 intervention au colloque « The Medium is the Message », dans la salle du théâtre Robert Manuel, Château de Plaisir (78370, Plaisir).
Programme du colloque les 23, 24 et 25 mai au Château de Plaisir (78370) : http://omf.paris-sorbonne.fr/IMG/pdf/mim_programme_pdfa.pdf
Titre de l’intervention : « Du medium aux medias : quelles évolutions des pratiques artistiques ? »
Samedi 25 mai : participation à la table ronde « Le numérique comme vecteur du dialogue des arts » animée par Frank Renucci avec la participation de Vincent Tiffon, Hervé Zénouda, Martin Laliberté, François-Xavier Feron, Sophie Lavaud
Résumé de l’intervention du vendredi 24 mai:
« Du medium aux medias : quelles évolutions des pratiques artistiques ? »
À l’ère de l’informatique, des réseaux, des technologies de télécommunication et des systèmes d’information et de communication, la matérialisation des œuvres en un objet fini, unique, non modifiable et limitée à l’univocité d’un medium est mise à mal. Avec les œuvres numériques, on assiste à un éclatement des cadres catégoriels bien identifiables dont les codes langagiers utilisés permettaient de définir un genre artistique « pur » au sens du critique américain Clement Greenberg. Cette remise en question entrainant du même coup des questionnements nouveaux obligeant à redéfinir les pratiques artistiques, les codes et conventions qui les caractérisent. En partant d’un des textes fondateurs sur la question des arts, de leur codification et de leurs conventions : celui de Theodor W. Adorno intitulé L’art et les arts, paru en 1967, qui observe une évolution qu’il qualifie « d’effrangement » des frontières entre les genres artistiques, qui fluent les unes dans les autres , nous essaierons de voir comment ce phénomène qualifié parfois « d’hybridation » des langages se manifeste dans les pratiques donnant naissance à des genres tels que les « immedias » (Edmond Couchot), les intermedias (Samuel Taylor Coleridge puis Dick Higgins), les « medias variables » (Jon Ippolito), le multimédia, l’hypermedia ou le transmedia. Nous nous interrogerons, dans cette communication, sur les différentes caractéristiques de ces pratiques, ce qui les différentient mais aussi en quoi les bouleversements épistémologiques qu’elles entrainent affectent directement nos modes de représentation, notre imaginaire, nos connaissances, notre définition du réel, nos perspectives spatio-temporelles. Nous démontrerons comment, derrière la pluralité de ces expressions, se cache une spécificité qui semble consensuelle et constitutive de ce corpus de pratiques: l’éclatement d’une approche cloisonnée des arts fondés sur l’univocité d’un médium et d’un langage.
Mots clés : medium, media, hybridation
Colloque réalisé avec le soutien de l’U.F.R. Ingémedia de l’Université du Sud Toulon-Var,
le Laboratoire I3M de l’Université du Sud Toulon-Var,
le Conseil Scientifique de l’Université du Sud Toulon-Var
le Conseil Scientifique de l’Université de Nice,
le Conservatoire de la ville de Plaisir,
la Ville de Plaisir,
l’Observatoire Musical Français de l’Université de Paris-Sorbonne